Bonjour à tous,
Dans un post précédent, nous évoquions l’organisation complète d’une chaîne numérique.
Nous détaillions alors les 4 blocs qui la composent.
Aujourd’hui nous allons nous attarder sur le premier bloc: l’acquisition!
Il existe plusieurs types d’acquisitions sur le marché, mais on peut les regrouper en 2 groupes :
Les acquisitions qui permettront de faire :
– une conception paramétrique
– une conception à partir de digitalisation.
Ces deux types d’acquisition se côtoient dans les salons et dans les offres de fournisseurs, il est important de les distinguer et de savoir les reconnaitre!
Les acquisitions pour concevoir de manière paramétrique utilisent des mesures pour créer le modèle principal. On rentre donc des paramètres dans un logiciel et la semelle est créée en fonction de ces mesures. Ce système fonctionne bien dès lors que vous maitrisez parfaitement la prise de paramètres. Il peut ensuite y avoir (ou non) une intervention de lissage de la semelle à partir d’une empreinte de pression, auquel cas cette empreinte doit aussi être maitrisée.
Les acquisitions digitales ou 3D sont celles qui vont utiliser la forme du pied pour créer le modèle principal.
Pour cela, il existe plusieurs technologies de capture déjà utilisées dans d’autres domaines techniques ou industriels depuis des années.
La digitalisation peut se faire avec différents outils (Lumière structurée, kinec, scanner 3D…) Tous fonctionnent plus ou moins sur le même principe : une optique capte des images selon différents points de vue et reconstitue par la suite un modèle 3D en compilant la somme des images.
En podologie, la contrainte principale va être la distance de la focale (distance de la prise de mesure) et la précision de l’image.
En effet, on ne peut pas se permettre d’avoir ni une image déformée… ni une image imprécise. Le piège principal sur cette technique est le suivant : dans tous les cas, la digitalisation va fournir une image, mais qui ne correspond pas nécessairement au pied digitalisé….voici donc les critères qui permettront de faire le bon choix :
- Précision ? la précision de l’image est donnée en +/- x mm, elle va dépendre de la qualité de l’optique, de la stabilité du sujet et de la caméra, elle va dépendre aussi de la distance minimale requise entre le sujet et l’optique.
- Vitesse d’acquisition. Plus l’acquisition sera rapide, moins vous serez sujet à une imprécision due à l’immobilité imparfaite du patient.
- Transportabilité, on ne parle pas nécessairement du poids mais plutôt de la robustesse du matériel qui va permettre de le manipuler sans perturber l’étalonnage. Cela garantit donc une qualité constante de la digitalisation dans le temps.
Le dernier critère d’importance ne sera pas d’ordre matériel mais d’ordre logiciel… Comment allez-vous exploitez les images, à quelle vitesse se fait la reconstruction 3D ? Surtout : comment cette forme 3D sera incorporée et exploitée dans votre logiciel de conception, deuxième maillon de la chaîne numérique. La forme 3D sera-t-elle automatiquement intégrée dans le logiciel ? Devrez-vous aller la chercher pour la manipuler (perte de temps)? Comment sera fabriquée la semelle ? À quel moment sera utilisée la forme 3D ?
Il est primordial de connaitre ces paramètres et de les avoir en tête à l’heure du choix… car seul un choix éclairé permet de maîtriser sa conception pour améliorer sa pratique !
Pour toute information: contactez-nous ou visitez le www.ergorecherche.fr
A bientôt !